Placenta : organe sacré 2/2
Dans la continuité du précédent post sur le placenta, il m’a semblé opportun de poursuivre avec un article sur le cordon ombilical.
Le cordon ombilical
On l’a vu, le placenta est un organe de vie sacré. Mais il n’est pas seul à maintenir la vie !
Pour pouvoir mener à bien ses fonctions physiologiques d’échanges entre la mère et le bébé, le placenta a besoin d’un intermédiaire : le cordon ombilical.
C’est le cordon ombilical qui fait le lien vital entre la mère et le bébé pour permettre au placenta d’assurer toutes ses fonctions physiologiques de nutrition, de respiration, de protection, de production hormonale et d’élimination.
Le cordon ombilical ressemble à une sorte de long tuyau luisant de couleur blanchâtre qui relie le fœtus au placenta.
Il est composé :
– d’une veine ombilicale : qui transporte vers le fœtus le sang oxygéné par la mère (nutriments et oxygène), prélevé et transformé par le placenta dans le sang maternel
– de deux artères ombilicales : qui amènent le sang fœtal désoxygéné (déchets) vers le placenta, qui les déverse ensuite dans la circulation sanguine maternelle.
A la naissance, il présente un diamètre de 25mm environ et mesure de 50 à 60 cm en moyenne.
Respecter le passage de vie sacré d’incarnation
La naissance représente un véritable passage de vie, où l’âme du bébé va venir s’incarner dans son corps physique. Le bébé va découvrir sa nouvelle vie terrestre oubliée.
Pour que cette transition se passe le plus en douceur possible, de nombreux facteurs vont venir interférer :
> le bien-être physique et psycho-émotionnel de la mère ;
> les mémoires de la lignée féminine ;
> l’environnement de la naissance ;
mais aussi le fait d’éviter les pratiques « intrusives » non nécessaires, dont la section précoce du cordon.
In-utéro, le bébé est alimenté en oxygène grâce au sang oxygéné fournit par le placenta. A la naissance, le bébé va ensuite passer à une respiration pulmonaire.
Pour que ce passage d’une “respiration placentaire” à une respiration pulmonaire se fasse de façon optimale, le bébé va avoir besoin d’un afflux de sang vers les poumons pour les remplir de suffisamment d’air. Et ça, c’est le placenta qui va s’en charger, avec l’aide de la pression atmosphérique.
Parallèlement, certains organes qui étaient peu vascularisés in-utéro (poumons, reins, intestins), vont avoir besoin de l’être à la naissance. Pour cela, le bébé va également avoir besoin de sang, disponible grâce au placenta.
Pour que le sang ait le temps d’y accéder, il est donc préférable d’attendre avant de sectionner le cordon ombilical, que celui-ci cesse de battre et que bébé respire correctement par lui-même. Ceci laissera au bébé le bénéfice de ses apports en sang, en oxygène et en nutriments nécessaires jusqu’à la dernière seconde.
S’il n’est pas coupé avant, les échanges cesseront d’eux-mêmes (au bout de 10-15 min maximum) entre le cordon et le bébé. Sa section n’est douloureuse ni pour le bébé, ni pour la maman.
Quel est donc le moment optimal pour couper le cordon ?
Pour respecter au mieux le processus physiologique de la naissance, favoriser la transition, vivre ce passage de vie le plus en douceur possible et respecter la « Trinité sacrée » (bébé-cordon-placenta), la durée peut varier en fonction des pratiques. Elle peut aller de 1 à 3 minutes après la naissance, à l’arrêt des pulsations, à la naissance du placenta, ou encore à la naissance lotus (où le cordon tombera de lui-même au bout d’une semaine environ). Je te parle du placenta lotus dans la 1ère partie de l’article “Placenta : organe sacré” que tu retrouveras ici.
En 2018, l’OMS recommandait d’attendre au moins 1 à 3 minutes avant de couper le cordon.
Sur le plan physiologique, couper le cordon alors qu’il bat encore revient à priver le bébé d’une source d’oxygène et de sang alors que ses poumons ont peut-être encore besoin de quelques minutes d’adaptation.
Sur le plan spirituel, couper le cordon trop vite à la naissance serait comme briser subitement le lien avec les racines spirituelles du bébé.
La naissance marque la première séparation physique avec la mère, ainsi que le détachement d’avec ce qui l’a « nourrit » depuis le début de sa vie in-utéro.
Achever progressivement cette séparation lui permettra de vivre cette transition en douceur et d’incarner son nouvel état d’être de manière optimale.
La section du cordon est généralement faite grâce à une pince mais elle également être réalisée autour d’un rituel en brûlant le cordon à l’aide d’une bougie (s’assurer simplement de la sécurité de bébé et de la mère au moment du geste), ou encore en utilisant un lien de cordon.
Le cordon ombilical, comme le placenta, appartient au bébé et donc aux parents au même titre que tout autre organe. C’est donc les parents qui décident lorsqu’ils souhaitent que le cordon soit sectionné.
Il n’y a pas de moment “idéal”. Il y a le moment idéal pour la famille en fonction de leurs propres valeurs et de leurs choix.
Enfin, il est également possible de demander à le récupérer, tout comme le placenta afin d’être honoré de la façon choisie par la famille.
Il peut par exemple être enterré avec le placenta au moment de la plantation d’un arbre ou encore utilisé pour créer des attrapes-rêves.
Dans mes accompagnements, j’ai à cœur de transmettre le maximum d’informations aux familles pendant la grossesse, afin qu’elles puissent avoir le temps de faire de vrais choix éclairés et en conscience pour la naissance du bébé et du placenta. Qu’elles puissent construire leur propre représentation de cet organe de vie sacré qu’est le placenta.
J’espère que cet article aura pu éclairer davantage tes questionnements et nourrir ta réflexion au regard du placenta et du moment où tu souhaiteras couper le cordon.
Si tu as des questions, ou des informations complémentaires à apporter, des expériences à partager, n’hésite pas à m’en faire part.
Avec douceur,
Caroline