La culpabilité en post-natal
Déconstruire Le Mythe De La Mère Parfaite
Qu’est-ce que la perfection ?
Par rapport à nous-même, à nos croyances, aux autres ?
Ce phénomène de perfection, de jugement, d’image que l’on doit donner à notre entourage… commence même avant la maternité.
Et il peut s’accentuer au travers de la maternité et de la parentalité. La perfection est aussi présente dans tout un tas d’autres domaines (professionnel, rapport aux autres, sport, etc.).
Etre parfait ? Je suis allée chercher la définition, car je n’arrivais pas à mettre de mots sur ce terme. La perfection est “un état de quelque chose qui est parfait en son genre”.
Parfait = “Qui a toutes les qualités qu’on attend de lui”.
Je me demande alors, qui peut attendre et juger des qualités de l’autre ?
Cela est très subjectif finalement.
Je vous mets ici le lien d’un très bel article et très juste de Suzy Frutti sur la perfection : lire l’article.
Le mythe de la maman parfaite
Dans nos sociétés modernes, on a trop souvent vu les clichés de la jeune maman parfaite et radieuse qui vient d’accoucher et qui sort de la maternité, pimpante avec son bébé tout joufflu dans les bras.
Aujourd’hui, la barre est haute pour les mamans (c’est en tout cas l’image que me renvoie la société, le regard de l’autre, ce que l’on va penser de moi, de la mère que je suis maintenant…).
Une fois que j’ai porté mon bébé pendant 9 mois, que j’ai accouché, c’est terminé, maintenant je repars à fond les ballons, comme s’il ne s’était rien passé.
Et oui, aujourd’hui, il faut être une maman au top, s’occuper au mieux de son tout petit, de la fratrie, des repas, des courses, reprendre le travail, faire du sport, retrouver sa ligne, rester séduisante pour son conjoint, être écolo, etc. Et tout ça, avec le sourire, et ne surtout pas se plaindre ou dire que l’on est fatiguée ou que ça ne va pas. Après tout, tu as tout pour être heureuse : tu n’as pas à te plaindre. Et dire que ça na va pas après l’accouchement, cela reste quand même très tabou.
Mais devenir mère va bien au-delà de toutes ces injonctions !
Et j’ai cœur de te partager ce qui suit :
Tu fais de ton mieux, avec tout l’amour que tu as en toi. Et c’est l’essentiel. Regarde tout ce que tu as déjà accompli : tu as porté ton enfant, tu l’as aidé à grandir pendant 9 mois et tu l’as accompagné à venir dans ce monde. C’est extraordinaire !
En initiant cette réflexion, tu es consciente de ce que la vie t’offre chaque jour. C’est un premier pas vers la gratitude et la reconnaissance, où tu te tournes vers toute la beauté qui t’entoure au quotidien dans ta vie.
- En initiant cette réflexion, tu développes aussi ta propre reconnaissance personnelle et la gratitude envers toi-même et pour tout ce que tu ressens et que tu traverses. Ce qui se passe en toi est déjà là, et c’est bien ainsi. Et tu as le droit de le ressentir, quelque soit la vie que tu mènes, quelque soient les conditions dans lesquelles tu vis. Si tu ressens ce quelque chose, à cet instant, c’est que c’est juste pour toi. Et tu as le droit de l’exprimer, de la façon qui te conviendras le mieux et quelques soient les réactions de ton entourage.
- S’autoriser à ressentir et à vivre ce qui vous traverse. L’accepter, le vivre en conscience, c’est déjà, en partie laisser une porte ouverte pour laisser partir l’émotion négative (tristesse, colère, fatigue, …) et laisser la place à quelque chose de plus harmonieux.
Tu as le droit… (ce que je t’invite à te répéter pendant ton post-natal)
« Quoi ? Mais tu as tout pour être heureuse, tu as un beau bébé, en bonne santé… !? Pourquoi tu te plaint ?».
« Oui, mais quand même, je n’ai pas le droit de me plaindre, il y en a qui ont bien moins que ça. Il y a des femmes qui n’arrivent pas à avoir d’enfant, il y a des personnes qui vivent dans des conditions bien plus difficiles que les miennes, je n’ai pas le droit de me plaindre». Quelque soit ta vie personnelle, professionnelle, aussi belle, aussi “parfaite” semble-t-elle être, tu as le droit :
> de dire que ça ne va pas,
> d’être fatiguée,
> d’être d’humeur changeante,
> de pleurer sans savoir pourquoi,
> de ressentir tout un tas d’émotions,
> de prendre le temps qu’il te faut pour te relever (le temps que toi tu jugeras nécessaire) de tes 9 mois de grossesse et de ton accouchement,
> d’être celle que tu souhaites être aussi longtemps que tu en auras besoin (celle qui n’a pas envie de voir du monde, celle qui n’a pas envie de se maquiller, celle qui veut rester en tenue confort pendant des semaines, celle qui n’a plus aucun intérêt pour ses ongles et ses cheveux…),
> de vivre ce que tu veux vivre : te laisser vivre, t’écouter et t’autoriser à vivre comme tu le souhaites.
Et tu as le droit d’être tout ça à la fois.
Tu découvres ton nouveau monde, intérieur et celui de ta nouvelle famille qui vient de naître. Et ça, il faut du temps pour l’apprivoiser.
Alors, laisse-toi le temps, tourne toi vers ton cœur, connecte-toi à ton bébé et ne t’attache pas à ce qui est à l’extérieur si cela ne vibre pas en toi.
En réalité, tout est parfait, peu importe ce que tu vis. Tout est parfait même avec les embûches, les obstacles et dans les moments difficiles.
Chacun vis ce tsunami de la maternité à sa façon.
Et la façon dont tu la vis est juste pour toi.
Je t’invite à la vivre de la manière la plus connectée à toi-même, à qui tu es, la plus connectée à la Vie, la plus naturelle et la plus libre possible.
En te faisant confiance.
Tu es vivante, tu es mère et sous cette nouvelle mère qui vient de naître, tu es femme.
Je t’invite à prendre soin de toi, particulièrement pendant cette période.
A te respecter, à t’aimer. Et à laisser de côté ce que l’on essaie de te faire croire au travers de mots, d’images qui ne sont peut-être pas ta réalité.
Aujourd’hui, je veux te dire, que tu es une super maman, la maman parfaite pour ton bébé (et il t’a choisi, c’est toi qu’il voulait comme maman et pas une autre) et tu es capable de grandes choses pour toi et pour ta famille.
Je t’invite à rejoindre le groupe facebook “Le voyage initiatique de la maternité” pour retrouver la vidéo complète sur ce sujet.
Je t’envoie beaucoup d’amour.
Avec douceur,
Caroline